Blog politique
Situation politique en France en 2025
En février 2025, la France traverse une période de turbulences politiques et économiques. La démission du gouvernement de Michel Barnier en décembre 2024, suite à l'adoption d'une motion de censure liée au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, a marqué un tournant significatif. Cette situation a conduit le président Emmanuel Macron à nommer François Bayrou au poste de Premier ministre le 13 décembre 2024. Le gouvernement Bayrou, confronté à une Assemblée nationale sans majorité claire, a dû recourir à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget 2025 sans vote parlementaire, évitant ainsi une nouvelle crise politique. Cette manœuvre a néanmoins suscité des débats intenses et des motions de censure, reflétant la fragilité de l'équilibre politique actuel. Sur le plan économique, la France fait face à une dette publique atteignant 112 % du PIB. La Cour des comptes a récemment averti que le pays ne peut plus se permettre de retarder les efforts de redressement budgétaire, soulignant que les paiements de la dette augmenteront dans les années à venir. Cette situation budgétaire critique est exacerbée par une baisse imprévue des recettes fiscales et une hausse des dépenses. Parallèlement, des débats sociétaux intenses se déroulent, notamment autour d'un projet de loi visant à interdire le port du voile et de tout signe religieux ostensible lors des compétitions sportives. Ce projet, soutenu par des sénateurs de droite, est critiqué par des organisations qui le considèrent discriminatoire, en particulier envers les femmes musulmanes. Sur la scène internationale, le président Macron cherche à renforcer l'autonomie stratégique de l'Europe, notamment en matière de défense, face à un désengagement apparent des États-Unis sous l'administration Trump. Il a proposé la création d'un bouclier de défense nucléaire européen, consolidant les arsenaux nucléaires français et britannique pour dissuader les menaces potentielles, notamment de la Russie. Cette proposition suscite des débats au sein des partenaires européens quant à sa faisabilité et à ses implications politiques.
Le Président Hollande et l'Euro
La présidence de Hollande arrive bientôt à terme, les marchés ignorent ses commentaires au sujet de l’Euro
La journée de Mardi a vu le Président Hollande devenir le politicien le plus important à prendre part dans le débat sur la force de l'Euro, réaffirmant sa conviction que la monnaie ne devrait pas être laissée à "fluctuer selon les comportements du marché." Il a répété son opinion que l'Euro ne « correspond pas à l'économie réelle » et que la zone « a besoin d'une politique de change". Cependant, depuis ces commentaires, le cours de l’Euro n’a pas bougé face aux autres monnaies principales puisque de nombreux traders ne trouvent pas les propos de M. Hollande très crédibles. Voici pourquoi :
L'état de l'Euro en 2014
La raison pour laquelle beaucoup ne parviennent pas à comprendre les commentaires de M. Hollande est suite à la récente reprise de la monnaie. L'été dernier, la banque centrale européenne a promis son engagement comme étant un «dernier recours» pour la monnaie, indiquant qu'il agirait en tant qu’acheteur sur des bits fragiles sur des marchés spécifiques des obligations d'état de la zone, impliquant alors directement une hausse des prix de l'euro. Les mouvements du prix de l'euro face aux principales monnaies ne peuvent pas être énorme, mais ils sont significativement importants (il reste 12% en dessous de son pic en 2008), montrant l'augmentation de la confiance des investisseurs dans la monnaie une fois en difficulté.
Les marchés réagissent à Hollande
Traditionnellement, nous nous attendrions à ce que les acheteurs de la zone euro soient extrêmement méfiants de la position prise du président, impliquant le retrait de leur placement. Habituellement, ceci arrive très régulièrement, dévalorisant ainsi la monnaie et la portant à un niveau qui est beaucoup plus acceptable politiquement.
Cette fois cependant, ce ne fût pas le cas et, bien que le prix de l'euro n’ait pas augmenté depuis l'annonce du président Hollande, il n'a certainement pas diminué mais demeure stable.
L’instabilité politique est au cœur des problèmes de la faible valeur de l’Euro. Malgré que M. Hollande soit le politicien le plus influent à avoir critiqué l’aptitude de l’Euro, nous n’avons pas remarqué d’exodes massifs sur le marché depuis son discours, pour la simple raison que de nombreux autres politiciens ont également critiqué l’aptitude de la monnaie.
En revanche, si la banque centrale européenne modifie sa position et que le président de la Banque Mario Draghi s’aligne avec préoccupations de M. Hollande, alors l'ensemble du processus pourrait être complètement différent, et nous remarquerions sans doute une baisse de la valeur de la monnaie.
De plus, la liquidité croissante dans le marché des changes signifie que la plupart des risques pour les grandes entreprises est en fait réduit à néant. Lorsque l’on considère que les courtiers comme Alpari ont un volume de transaction de plus de 230 milliards de dollars tous les mois, ceci explique exactement pourquoi les grandes entreprises qui échangent leurs actions sur le Forex ont un intérêt direct dans les mouvements de marchés faibles. Beaucoup d'entreprises compensent les risques associés avec le forex sous deux ans, signifiant alors que le risque de fluctuations de marché devient moindre et que les entreprises ne seront pas incitées à retirer leur argent immédiatement si le marché évolue contre eux.
Pour cette raison, les marchés ont été en mesure de rejeter tout simplement les commentaires du président Hollande, soutenant donc le fait que sa présidence est arrivée à terme avec un statut de canard boiteux.